Démission pour reconversion : guide pratique et conseils
Information clés de l’article | Détails |
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Conditions de la démission pour reconversion | Vous devez avoir travaillé au moins 1 300 jours sur les 60 derniers mois. Cette condition est centralle pour bénéficier de l’allocation chômage. |
Éligibilité à l’allocation chômage | Si vous remplissez toutes les conditions, vous pouvez prétendre aux allocations chômage après votre démission. Cela vous offre une sécurité financière pendant la transition. |
Préparation de votre projet | Un projet de formation ou de création/reprise d’entreprise doit être bien préparé. Cette étape est centralle avant de quitter votre emploi. |
Procédures administratives à suivre | Des démarches spécifiques doivent être effectuées auprès de certaines institutions avant la démission. Suivez les étapes indiquées pour un processus serein. |
Soutien disponible | Des services d’assistance sont disponibles pour vous guider. N’hésitez pas à utiliser ces ressources pour réussir votre reconversion. |
Envisager un changement de carrière représente souvent un tournant majeur dans une vie professionnelle. De nombreux salariés en CDI contemplent la possibilité de quitter leur emploi pour concrétiser un projet qui leur tient à cœur. La démission pour reconversion professionnelle constitue une démarche structurée permettant de réorienter sa carrière tout en bénéficiant potentiellement des allocations chômage.
Cette option, encadrée par des dispositifs légaux spécifiques, exige une préparation minutieuse et la satisfaction de certains critères. Il est important de bien comprendre les tenants et aboutissants de la reconversion professionnelle quand on est en cdi. Avant de remettre votre lettre de démission, il s’avère central de construire un projet professionnel solide, qu’il s’agisse d’une formation qualifiante ou d’une création d’entreprise. Ce guide vous accompagnera à travers les différentes étapes et conditions pour transformer votre aspiration de reconversion en réalité concrète.
Implications légales et financières
La démission pour reconversion est un acte juridique qui entraîne la rupture du contrat de travail à l’initiative du salarié. Contrairement à d’autres formes de rupture comme le licenciement ou la rupture conventionnelle, la démission n’ouvre habituellement pas droit aux allocations chômage. Le dispositif spécifique pour reconversion professionnelle constitue donc une exception importante.
Sur le plan financier, il est central de bien anticiper cette transition. Même si vous pouvez potentiellement bénéficier de l’Aide au Retour à l’Emploi (ARE), le montant perçu sera généralement inférieur à votre salaire actuel. Pour vous accompagner au mieux dans cette démarche, vous pouvez envisager un coaching en reconversion professionnelle. De plus, un délai de carence peut s’appliquer entre votre démission et le début du versement des allocations. Une épargne de sécurité est donc vivement recommandée pour aborder sereinement cette période de changement professionnel.
Les conditions d’éligibilité aux allocations chômage après démission
Justifier d’une durée d’activité suffisante
Pour bénéficier des allocations chômage suite à une démission pour reconversion professionnelle, vous devez remplir plusieurs critères spécifiques. La condition première et sans doute la plus importante concerne votre expérience professionnelle. Effectivement, vous devez justifier d’au moins 5 années d’activité salariée continue avant votre démission. Concrètement, cela représente 1300 jours travaillés dans les 60 mois qui précèdent la rupture de votre contrat de travail. Cette durée témoigne de votre engagement dans le monde professionnel et constitue un gage de sérieux pour les organismes qui étudieront votre dossier.
Notons que ces 5 années doivent être sans interruption significative. Les périodes de congés payés, de congés maternité ou paternité, ou encore les arrêts maladie sont pris en compte dans le calcul de cette période d’activité. Cette exigence peut sembler contraignante, mais elle vise à s’assurer que votre projet de reconversion n’est pas une décision prise à la légère.
Les étapes indispensables avant de démissionner
- Demander un Conseil en Évolution Professionnelle (CEP) avant votre démission
- Élaborer un projet de reconversion professionnelle réel et sérieux
- Faire valider ce projet par la Commission Paritaire Interprofessionnelle Régionale (CPIR)
- Obtenir une attestation du caractère réel et sérieux de votre projet
- S’inscrire comme demandeur d’emploi auprès de France Travail dans les 6 mois suivant l’obtention de l’attestation
- Démissionner uniquement après avoir reçu la validation de votre projet
Il est central de respecter cet ordre chronologique. Beaucoup de salariés commettent l’erreur de démissionner avant d’avoir obtenu la validation de leur projet, ce qui les prive automatiquement du droit aux allocations chômage dans le cadre d’une reconversion. Notez également que France Travail vérifiera, lors de votre inscription, que vous mettez bien en œuvre le projet pour lequel vous avez obtenu une validation. Un abandon injustifié de votre projet pourrait entraîner une suspension de vos droits.
Ce dispositif, instauré par la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel du 5 septembre 2018, vise à sécuriser les parcours professionnels tout en favorisant la mobilité et la reconversion des salariés.

Les étapes à suivre pour réussir sa démission pour reconversion
Se lancer dans une reconversion professionnelle via une démission n’est pas une décision à prendre à la légère. Pour bénéficier des allocations chômage après votre démission, vous devez suivre un parcours bien défini. La bonne nouvelle? Depuis la loi du 5 septembre 2018, les salariés peuvent démissionner pour réaliser un projet professionnel tout en conservant leurs droits à l’assurance chômage, sous certaines conditions.
D’abord, assurez-vous de remplir les conditions d’éligibilité : être en CDI et justifier d’au moins 5 ans d’activité salariée continue (soit 1300 jours travaillés dans les 60 mois précédant votre démission). Ensuite, élaborez soigneusement votre projet, qu’il s’agisse d’une formation ou d’une création d’entreprise. Cette étape est centralle car France Travail étudiera la faisabilité et le sérieux de votre projet. Organisez un rendez-vous avec un conseiller en évolution professionnelle (CEP) qui vous aidera à formaliser votre projet. Ce n’est qu’après avoir obtenu la validation que vous pourrez remettre votre lettre de démission à votre employeur. N’oubliez pas de vous inscrire comme demandeur d’emploi dans les 6 mois suivant la validation de votre projet!
Étape | Action | Délai |
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1 | Vérification des conditions d’éligibilité | Avant toute démarche |
2 | Consultation d’un Conseiller en Évolution Professionnelle | 3 à 4 semaines pour obtenir un rendez-vous |
3 | Constitution du dossier et présentation à la commission | 1 à 2 mois |
4 | Remise de la lettre de démission après validation du projet | Selon préavis contractuel |
5 | Inscription à France Travail | Dans les 6 mois suivant la validation |
L’ensemble du processus peut sembler long et complexe, mais chaque étape est centralle pour sécuriser votre parcours de reconversion. Prenez votre temps pour constituer un dossier solide – il s’agit de votre avenir professionnel! Le bilan de compétences peut d’ailleurs constituer un excellent point de départ pour clarifier votre projet et augmenter vos chances de validation. D’ailleurs, si vous envisagez une reconversion professionnelle devenir infirmière, le bilan de compétences peut vous aider à valider ce choix. N’hésitez pas à vous faire accompagner par des professionnels qui connaissent les subtilités de ce dispositif et peuvent vous éviter des erreurs coûteuses en temps et en énergie.
Entreprendre une reconversion professionnelle représente un tournant significatif dans votre parcours. Avant de soumettre votre lettre de démission, prenez le temps d’explorer toutes les options disponibles. Consultez le site dédié pour vérifier votre éligibilité aux allocations chômage et les démarches nécessaires.
Pour bénéficier de l’ARE après une démission pour formation, vous devez justifier de cinq années d’activité salariée continue. Prenez contact avec un conseiller France Travail qui vous guidera dans l’élaboration de votre projet. N’oubliez pas qu’une reconversion réussie demande une préparation minutieuse et un accompagnement adéquat. Votre future carrière mérite cette réflexion approfondie pour transformer votre aspiration en réalité professionnelle épanouissante.